-QATAR/NEPAL :

Les esclaves Népalais

En 10 ans, plus de 10 000 Népalais sont morts au Qatar.

Ram Kishun, 32 ans, 2020 ( Témoignage n° 1)

-Message pour son papa "Bulai Sahani" ...

-Message pour les gens :

Les conditions de travail était désastreuses. Je bossais sous la chaleur, avec peu d'eau et peu de nourriture. On ne dormait pas beaucoup, ils nous menaçaient beaucoup. Ils nous menaçaient tous les jours, sans cesse. On se rebellait plus que les autres. Ils nous droguaient. Ils mettaient de la drogue dans notre nourriture. Officiellement on avait une crise cardiaque, c'était ni  vu ni connu. On était traités comme des esclaves. Ils nous tuaient si on ne travaillait pas comme il faut, ou si on essayait de se rebeller. Tout ça se savait et pourtant personne n'a rien fait contre eux. Le pouvoir de l'argent. Le pouvoir des riches sur les pauvres. Le pouvoir des maîtres sur les esclaves. Même en 2024 l'esclavage est toujours là, dans beaucoup de pays. C'est l'esclavage qui fait fleurir l'économie mondiale, sans compter tout le reste (les trafics d'organes à grande échelle, les trafics sexuels d'enfants, d'ados et de femmes, etc...). Quand il y aura le crash sur toute la Planète et qu'il n'y aura plus d'argent, cela va faire très mal à l'égo. Merci "Hioé" de nous aider, je t'aime.

Ganga, 47 ans

-Message pour sa famille...

-Message pour les gens :

Je voulais les dénoncer, qu'importe le prix à payer. Le Qatar montre un pays comme ci ou comme ça, alors que c'est tout l'inverse. Ils sont très loin d'être ouverts d'esprit, seul l'argent compte. Seul l'argent les intéresse. Leurs femmes sont maltraitées, leurs enfants aussi. Ils droguaient les personnes pour s'en débarrasser. Pas de sang sur les mains, pas de traces sur le corps. Rien ne pourra prouver leurs crimes. Merci "Hioé" de nous aider. Je t'aime.

...POSSIBILITE POUR LES PROCHES D'AVOIR LES MESSAGES DE TOUTES LES NEPALAIS MORTS AU QATAR...

-ESCLAVAGE/AMERIQUE :

Harriet Tubman, libératrice d’esclaves (ancienne esclave), Maryland, 1913

-Message pour les gens :

Le racisme existe toujours. J'en ai été victime. Je suis morte avec tant de rage, tant de haine et de colère. J'ai passé des étapes difficiles pour lâcher ce morceau de moi. À ce jour, je peux m'exprimer sans avoir de haine envers personne. Nous sommes tous égaux dans notre égo. Je l'ai entendu régulièrement, c'est une phrase que j'affectionne particulièrement. Tous les humains morts ou vivants ont un travail à faire sur eux-mêmes, à savoir s'accepter sans égo et accepter l'autre sans égo. Stop inceste, stop racisme, stop égo. Merci l'Univers. Je vous aime.

-ESCLAVAGE/AMERIQUE :

-Nat Turner (avant la guerre de sécession)

-Message pour les gens :

L’obéissance et la soumission étaient quelque chose de très difficile. Se soumettre pour sa colère, se soumettre parce que certaines personnes avaient décidé que les noirs seraient esclaves des blancs. Avec le temps, la haine et la colère sont montés en moi, il m’était impossible de rester là sans rien faire, sans me venger de ce que vivaient les personnes noirs. Nous étions battus sévèrement, rationnés en alimentation, en eau, en «Tout». Nous mangions par terre, avec les mains parfois encore attachées. Avant de venir au monde, on m’avait envoyé ce que j’allais vivre et ce qui allait se passer dans ma vie. J’ai aussi tué pour me venger des blancs et de «Tout» ce qu’ils nous infligeaient. Se faire battre à ne plus pouvoir se relever, à ne plus sentir son corps. La souffrance physique était atroce, mais «Tout» ce qui se passait dans ma tête l’était bien plus encore. J’avais des pensées très noires, la vengeance avait pris le dessus sur moi. Merci "Hioé" pour ta patience, pour ton amour, je vais mieux. Je ne deviendrai pas amour tout de suite, mais j’y arriverai. Merci "Hioé". Je t’aime.

Gabriel Presser (avant la guerre de sécession)

-Message pour les gens :

J’ai travaillé dur pour des gens qui me maltraitaient plusieurs fois par jour. Il ne s’agissait pas de quelques fois dans le mois. Les paroles étaient aussi violentes que les coups. Tous les jours j’entendais «le nègre», tous les jours j’ai vécu l’humiliation d’un homme ne pouvant rien faire étant faible face à ce qu’il vivait ainsi que les autres familles aussi. De voir les enfants se faire frapper et se soumettre était horrible. Les regards que les blancs nous portaient étaient remplis de dégoût. La haine se transforme en vengeance. Comme beaucoup d’esclaves, je voulais tuer des blancs, enfants compris. Se faire fouetter, ne pas manger à sa faim, parfois être enfermé, et voir que la vie pouvait se vivre différemment mène à des idées, même à la prise de pouvoir. Beaucoup avaient peur, vu ce qui nous attendait derrière. La peur était inévitable et envahissante. Je n’avais déjà rien, se battre pour perdre la vie et se battre pour une chose, celle de se rebeller contre les blancs. C’était ce qui me gardait éveillé et en «vie». L’humiliation a été une des pires épreuves de ma vie en tant qu’esclave. C’est ce sentiment qui a déclenché chez moi la vengeance. L’Histoire raconte très bien les faits et les sévices qu’ont vécu les esclaves. Merci "Hioé" pour ton Amour, pour ton aide. Je t’aime.

Denmerk Vesey (avant la guerre de sécession)

-Message pour les gens :

Ils trouvaient une place pour chaque noir de génération en génération. Ce qu’avaient vécu nos parents, on les vivait aussi. Certains étaient disons très dociles pour éviter les coups et les sévices. D’autres moins. Beaucoup cherchaient à protéger leurs femmes et leurs enfants. Voir sa femme se faire violer était l’un des sévices les plus difficiles, voire impossible à surmonter. En plus de nous exploiter, ils utilisaient nos femmes et nos enfants à la perversion. Regarder sa femme après cela était douloureux. Nos femmes ont souffert psychologiquement. Les femmes blanches étaient très méchantes envers nos femmes et nos enfants. Elles vivaient autant de sévices que nous, voire plus. J’ai souvent retenu mes larmes de couler. J’ai souvent retenu mes cris de douleur pour rester fort et courageux. J’ai gardé en moi un grand nombre de sentiments. La haine et la vengeance ne menaient nulle part, mais c’était l’unique chose que j’avais pour montrer que j’étais vivant et que j’étais aussi un homme.

Je remercie l’Univers de me faire parler et de me vider. Merci "Hioé". Merci beaucoup, je vous aime.

-ESCLAVAGE/ILE DE LA REUNION :

-Une femme esclave à l’île de la Réunion, époque de l’esclavage :

-Message pour les gens :

J’ai été frappée, violée, enfermée, mal nourrie. J’aurais voulu m’échapper, j’ai essayé plusieurs fois, mais je suis toujours revenue dans la famille qui m’exploitait. J’ai été tuée car je n’étais plus efficace. J’ai été remplacée par la suite par une autre femme. J’ai eu des enfants. L’argent faisait « Tout » comme aujourd’hui, celui qui avait de l’argent s’en sortait, celui qui n’en avait pas finissait par périr sur un sentir où ailleurs. Dans chaque pays se trouvait des cadavres partout, sur les routes, dans les mers et océans, dans les montagnes, sur des terrains. Partout se trouvent des corps. À ma mort, mes enfants ont continué à servir cette famille, ma fille a réussi à s’enfuir et elle n’est jamais plus revenue. La vie était aussi dure dans la Nature, mais c’était toujours mieux que de servir et d’être battue. Merci "Hioé". Je t’aime.

-AFRIQUE /TROMELIN

L'île de Tromelin (près de Madagascar et de l'île de la Réunion. Naufrage du bateau "l'Utile" en 1761. 80 esclaves abandonnés à leur sort sur l'île de Tromelin. Les rescapés de l'équipage sont partis sur un navire de fortune en leur promettant de revenir. Un bateau est revenu 15 ans plus tard.

-Témoignage 1 : d'une femme esclave naufragée qui est morte sur l'île :

Avoir faim est l'une des choses les plus dures. Ne pas manger à sa faim, ne pas dormir, connaître et subir les conditions météorologiques a été une vie plus qu'un combat. Tous les jours, il y avait de quoi s'occuper et surtout se préoccuper. Dans ma tête, il n'y avait aucun repos. Nous avons été abandonnés sur cette île. J'ai vu les êtres humains se déchirer entre eux. Nous n'avions rien. C'était l'équivalent de Koh-Lanta pendant 15 ans (lol). Les êtres mouraient à petit feu. Les enfants sont partis en très grand nombre, à une vitesse incroyable. Cette île a été atroce et horrible. Merci l'Univers. Je t'aime.

-Témoignage 2 : d'une femme esclave naufragée qui est morte sur l'île :

L'attente au début a été immense. Il n'y avait pas un seul jour où je n'avais pas espéré que l'on vienne me chercher sur cette île. Et puis les années ont passé. Je n'ai plus espéré. Survivre était ma seule envie et mon combat durant toutes ces années. Voir mourir ses proches est une chose très difficile à supporter. On se dit que ce sera nous le prochain. Il fallait faire attention à tout et être à l'écoute de la Nature. Je pouvais annoncer la météo par avance. L'expérience de la Nature est venue avec le temps. Et puis j'ai fini par mourir de faim, comme la plupart. Merci « Hioé ». Merci beaucoup, je t'aime.